Baudelaire

Mario Cresci

June 15 – September 16, 2017

Cresci, Vues d'expo 8
Cresci, Vues d'expo 1
Cresci, Vues d'expo 9
Cresci, Vues d'expo 5
Cresci, Vues d'expo 10
Cresci, Vues d'expo 2
Cresci, Vues d'expo 6
Cresci, Vues d'expo 4
Cresci, Vues d'expo 7
Cresci, Vues d'expo 8
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017
Cresci, Vernissage 15 juin 2017

Press Release

Vernissage jeudi 15 juin de 18h à 21h, en présence de l'artiste

« Dans les années 1960, j’ai commencé à penser que la photographie, conçue comme moyen d’écriture de l’art, pourrait s’affranchir des limites théoriques établies par l’industrie culturelle et sortir des contraintes techniques liées au papier imprimée.

Les recherches les plus fascinantes sur l’image menées depuis le siècle dernier à nos jours ne sont pas seulement dues aux spécificités innovantes des grands photographes mais aussi et surtout au mélange des langages artistiques et des nouveaux procédés de production des images que les artistes et les photographes ont su activer en se confrontant les uns aux autres.

Dans ce sens, la démarcation est encore plus subtile entre le caractère bidimensionnel de la photographie et l’espace physique et performatif de la recherche artistique contemporaine.

La série sur Baudelaire est constituée de 46 copies de son portrait réalisé par Etienne Carjat en 1862 et reproduites à partir du livre de Naomi Rosemblum : Une histoire mondiale de la photographie. Il y en a 46 comme le nombre d’années de vie du poète.   Le tirage sur papier coton est plié à la main de différentes manières d’un exemplaire à l’autre, ce qui m’a permis de donner une valeur matérielle que ne traduit pas la photographie. Le tirage devient volume, objet, il entre dans une dimension perceptive et tactile ; et l’image imprimée entre ainsi en relation avec les plis du papier.

Dans la vision d’ensemble de l’œuvre, je voulais mettre en évidence la relation entre les formes géométriques causées, comme dans un gant retourné, par les plis de la feuille de papier et la superficie blanche du revers qui entre en relation avec la partie imprimée du recto où le visage de Baudelaire apparaît toujours différent selon les espaces laissés libres par les structures croisées des plis.

Ici se conjuguent les démultiplications du regard intense du poète et le drame de sa vie, comme mémoire et histoire d’un précurseur de la poésie du 19e siècle. Avec les géométries et les tensions des espaces fragmentés, il s’en dégage une emblématique et froide abstraction. »

Mario Cresci, Bergame, août 2013

 

 

Opening Thursday June 15 from 6pm to 9pm, in the presence of the artist

“In the Sixties, I started to think that photography, conceived as one of art’s means of writing, could be freed from the theoretical limits set up by the cultural industry and leave behind the technical constraints linked to printed paper.

The most fascinating research on the image conducted from the last century to the present is not solely due to the innovating specificities of the great photographers but also and particularly to the mix of artistic languages and new processes of production of images that artists and photographers were able to stimulate by confronting their ideas.

In that sense, the dividing line is even fainter between the bi-dimensional character of photography and the physical and performative space of contemporary artistic research.

The Baudelaire series is made up of 46 copies of his portrait taken by Etienne Carjat in 1862 and reproduced from Naomi Rosenblum’s book: A World History of Photography. There are 46 like the number of years in the poet’s life. The print on cotton printing paper is folded by hand in different ways for each copy, enabling me to give it a tangible value that is not conveyed by the photograph. The print becomes volume, object, it enters a perceptual and tactile dimension so that the printed image becomes connected to the folds in the paper.

My general vision for the work was that I wanted to emphasize the relation between the geometrical shapes generated, as in a glove turned inside out, by the folds in the sheet of paper and the white surface area of the back that is connected with the printed part of the front where Baudelaire’s face appears, always different according to the spaces left free by the crossed-over structures of the folds.

In this series are combined the results of amplifying the poet’s intense gaze and his life’s drama, as memory and history of a precursor of 19th century poetry. With the geometries and the tensions of the fragmented spaces, an emblematic and cold abstraction emerges.”

Mario Cresci, Bergamo, August 2013