CARLO MOLLINO, BAROQUE !

June 1 – October 1, 2016

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Elirio Invernizzi, Mollino aux commandes du «Bisiluro Nardi», 1955.
Elirio Invernizzi, Mollino aux commandes du «Bisiluro Nardi», 1955.
Mollino, Scalp, 1937-1940
Mollino, La chambre enchantée, 1935
Mollino, Sans titre, 1939
Mollino, Sans titre, 1939
Mollino, Sans titre, 1942
Mollino, Conte de fée pour les grands, 1950
Mollino, Sans titre, 1939
Mollino, Sans titre, 1939
Mollino, Sans titre, 1939
Mollino, Informations to come

Press Release

SAGE Paris est heureux de présenter : Carlo Mollino, Baroque !, une exposition de tirages photographiques anciens du maître turinois prises entre 1930 et 1950.

Négligé pendant sa vie, le travail photographique de Mollino est aujourd’hui convoité tant par les institutions publiques que par les collectionneurs privés. Mollino un architecte de profession consacra sa vie à ses passions : les voitures de course, les compétitions de skis, les avions, l’architecture, la conception de meubles et la photographie.

C’est une chance rare de pouvoir admirer des tirages photographiques anciens de Carlo Mollino car la plupart d’entre eux ont disparu. Si Mollino produit son œuvre photographique tout au long de sa vie, les tirages que nous avons le privilège de montrer ont été réalisés entre 1930 et 1950. Plusieurs d’entre eux ont été publiés dans « Il messaggio della camera oscura » (1950), un texte majeur rassemblant les idées de Mollino sur l’esthétique de la photographie.

Pendant cette période, Mollino photographie des modèles féminins dans des intérieurs qu’il a décorés. Des modèles toujours énigmatiques comme si ces femmes sortaient d’un film noir. Les femmes de Mollino ont toutes cette élégance italienne subtile, un air aristocratique, froid et posé. À cet égard, la photographie intitulée « Conte de fées pour les grands » prise à la Casa Miller en 1936 est exemplaire.

Parmi ses images provocantes, on découvre une pierre précieuse : « Scalp ». Dans cette photographie de 1937, une tête de femme vue de dos,  Carlo Mollino dispose de manière exquise la chevelure ondoyante et brillante de son modèle. On ne peut s’empêcher de penser à la magnifique photographie de Dora Maar réalisée pour Petrole Hahn en 1934 où l’on voit un bateau en modèle réduit voguer sur une chevelure blonde et ondoyante.

Mollino use de manière répétitive des éléments à la fois surréalistes et baroques. Lorsqu’il créa ses décors pour ses modèles féminins à la Casa Miller (1936) ou à la Casa Devalle (1939-1940), il joue avec des matériaux doux et soyeux qui voisinent avec des surfaces dures et brillantes. Comme dans « La Chambre enchantée » de 1935, il ajoute de temps à autre un torse féminin ou un pied de géant en plâtre, un miroir à l’encadrement chargé ou un coquillage exotique.

Étrange turinois, solitaire cosmopolite, urbain, mais impertinent, calme, pensif et toujours voyeur, ou, comme aurait dit Marcel Duchamp, éternel regardeur. Carlo Mollino, était-il le dernier dandy du XXe siècle ?

« Il n’était pas seulement un grand artiste, il était un super-héros turinois – noir et irrésistible -. », c’est ainsi que Paola Antonelli, senior curator, The Museum of Modern Art, New York, le décrivait.

Les tirages photographiques anciens de Carlo Mollino que nous montrons ont été patiemment collectés par Hughes Autexier et François Braunschweig, importants collectionneurs et marchands parisiens des années 80 qui laissaient libre cours à leur instinct et au bonheur de regarder, partageant un goût immense pour les photographies desquelles émanent des étincelles, de la lumière, une charge électrique.